mardi 29 janvier 2008

Quelque chose de terrible en moi

Il y a quelque chose de terrible en moi, qui me transporte et me soulève. Il y a mes yeux qui rient, mes mains qui virevoltent, mon coeur qui danse. Il y a cette légèreté grave, cette gravité légère, ce sourire et ce sérieux, ce ciel bleu qui parfois se teinte de nuages pour mieux réclamer le soleil. Il y a en moi toutes les couleurs de la vie, que tu as révélées.

Il y a en moi les jours d’été dans tes bras, les nuits d’hiver tout contre toi. Il y a en moi la lumière de ton visage, la pureté de ton âme. Il y a en moi des pages blanches sur lesquelles tu inscris nos noms, inlassablement. Il y a en moi tout un champ de possibles. Il y a en moi un univers où tu règnes en maître. Il y a en moi cette prière magique, cet abandon qu’on appelle l’amour.

Il y a quelque chose de terrible en moi, et c’est toi.


Variante d'un texte pour les Impromptus Littéraires, à lire ici

jeudi 24 janvier 2008

La fragrance des mots

Mon nom sur une enveloppe glissée sous ma porte. Des effluves de fleurs, de printemps. Une lettre pliée en deux, papier précieux. Odeur plus subtile et plus sucrée, chocolat et crème fouettée.

Tes mots. Ton écriture petite et serrée, qui emplit l’espace, qui m’entoure et qui m’emporte. Des mots d’amour par poignées, qui résonnent dans mon coeur et me font chavirer. Tes mots qui ont ton parfum, suave et fort, épicé et envoûtant, langoureux et passionné.

Fragrance. Nom féminin. Odeur agréable. C’est ce qui me submerge quand je te lis. Ce mélange complexe de parfums, de saveurs. Je sens dans tes mots comme une promesse, ça doit être ça la fragrance du bonheur.

(d'après un thème des Impromptus Littéraires)

mardi 15 janvier 2008

Tempête

Le froid hivernal me gèle le coeur
Mes poumons ne répondent plus
Enfin je crois que mon heure
Est venue
Une dernière pensée,
Elle est pour toi
Jusqu'au bout j'ai espéré
Que tu me voies
Et cette fin sans fin
Me dévore jusqu'à plus faim
Si enfin je meurs, ce sera la fin
Et le temps n'est plus
Dans ce tourbillon blanc
Je deviens statue
Et l'oubli me prend
Il resserre ses mains
Autour de ma gorge
Et les flocons dansent autour de moi,
Ils m'appellent.

lundi 14 janvier 2008

— Dis-moi, c’est quoi la Vie ?
— La Vie c’est un tourbillon qui t’emporte par surprise.
La Vie, c’est la rage de se battre, se battre pour être libre.
La Vie, c’est une prison, t’es là, t’as pas eu le choix.
Mais plutôt que d’attendre, bêtement, que la mort arrive,
Tu peux transformer la vie, tu peux la changer en succession d’instants,
En éternité d’émotions.
Car le temps n’est pas, c’est toi qui le crées,
Et les minutes touchées par le Bonheur se transforment en heures.


— Dis-moi, c’est quoi le Bonheur ?
— Le Bonheur c’est un rayon de soleil qui part de ton cœur.
Le Bonheur c’est quand tu souris à un inconnu dans la rue,
Et qu’il te sourit en retour.
Le Bonheur c’est quand tu t’ouvres au monde comme il s’est ouvert à toi,
Et que l’espace d’une seconde, d’une minute, d’une heure, le temps d’un toujours,
Ton âme communique avec celle de l’univers.
Le Bonheur est une succession de plaisirs, les plaisirs de l’âme
Le Bonheur est dans ton cœur, et la clé pour l’ouvrir se trouve dans le cœur de tes Amis.


— Dis-moi, c’est quoi un Ami ?
— Un Ami, c’est celui qui s’assoit à côté de toi, attendant que tu poses ta tête sur son épaule.
C’est celui qui pleure quand tu pleures et qui rit quand tu ris.
Un Ami c’est celui qui lit dans ton cœur, qui sans un mot te comprend.
Un Ami, c’est le silence, le silence qui parle et qui apaise ton âme.
Un Ami, c’est l’œil dans lequel tu te vois belle, tu te vois toi.
Ton Ami est un miroir dans lequel tu lis le reflet de ton âme.

jeudi 3 janvier 2008

Conte du désert

Alors le père dit au fils :
— Vois cet homme qui marche au loin entre les dunes
Le chemin est long et pénible, mais il continue sa route
Malgré le sable qui lui ronge les pieds
Le soleil qui lui brûle la peau
Le vent qui assèche sa bouche
Il continue sa route.

Au bout de son voyage l’attend
La Mort inexorable
Vois ses épaules qui se voûtent à cette pensée.

Vois cet homme qui marche, mon fils,
Et qui trébuche à chacun de ses pas
Vois la folie qui le guette au détour des dunes
Vois cet homme qui court à sa perte.

La tempête fait rage dans le désert, le plein et le vide se confondent en un temps infini. Puis le calme revient, et le silence mat d’un monde sans écho.

— Vois-tu mon fils, l’homme n’est qu’un grain de sable dans le désert de Dieu.

(Note : réalisé d'après un thème des Impromptus Littéraires, blog d'écriture)