jeudi 25 septembre 2008

Spread my World


De bouche à oreille je dois te murmurer
Sept merveilles parmi les miennes, que j'aime à consulter
Plume Vive, Impromptue qui m'est chère
C'est toi qui me l'as demandé
Avec le sourire je vais m'exécuter

Il y a Jabb75, poète en dessiné
Qui de son humour noir et désabusé
Nous fait partager le quotidien de ses journées
Il y a Navo dont je ne sais
Si je préfère les cases ou les pensées
Il y a ma Violet, ma soeur depuis des années
Trop de choses à dire il vaut mieux passer
Il y a ce poète qui m'a fait l'honneur d'échanger
Et que je rêve d'égaler
Il y a lui, humour et réflexion mélangés
Mon premier réflexe de la matinée
Et enfin il y a moi parce que je ne savais trop comment terminer
Et ça me fait un peu de publicité !

Maintenant je dois vous avouer
Il me reste encore des choses à dire
A replonger dans mon passé
A songer à mon avenir
Maître Yoda m'y a poussée
Il est temps de dévoiler
Qu'il y a dix ans j'en avais 11 et je rentrais en 5ème
A cause de mauvais voisins je m'apprêtais à déménager
Quitter la maison de mon enfance, et regretter
On m'appelait cochon rose (ne ris pas, je crois qu'un Fushichô ne sait pas voler)
Par la grâce d'une mère qui ne savait pas m'habiller
Je devenais mère à mon tour
D'un bébé de papier
C'est à cette époque qu'il a vu le jour
Ne cessant plus jamais de me hanter

Examinons maintenant
La liste de ma journée
Cinq choses à faire oui sûrement
Un petit exposé :
- appeler un musée, négocier un sujet
- avoir cours en fin de soirée
- maudire Fushi sur six générations, plein de wombats traumatisés
- mettre une pipette au chat, le vermifuger
- plier mon linge et le repasser

Cette fois-ci on en vient à mon dernier sujet
Qui pourra dire dans dix ans qui je serai
J'en aurai 31, peut-être mariée
Des enfants, directrice de musée
Pour sûre plus âgée, peut-être moins de regrets
J'aurai visité le Pérou, les Etats-Unis, aurai voyagé
Posé mes valises dans un coin de France un peu plus apaisée.

L'exercice fut difficile
Je ne veux pas vous le cacher
Mais ceci est un blog poétique
Faut pas déconner !

lundi 15 septembre 2008

Une dernière lettre

Mon ange, mon amour, mon oiseau de Paradis,

Je te demande pardon. Je te demande pardon pour toutes ces années de bonheur volé, de mensonge à moitié dévoilé, de silence que tu as tenté de combler. J’ai voulu y croire, j’ai voulu espérer, j’ai voulu vivre et m’accrocher à ta peau, à ton corps, à ton cœur qui battait si fort, qui battait pour moi. Je ne compte plus les innombrables soirs où tu me serrais fort contre ta poitrine, cherchant à faire taire mes angoisses au son de douces berceuses que tu me susurrais à l’oreille. Je ferme les yeux au souvenir de ces tendres nuits où tu me faisais l’amour, où je me laissais faire, pensant que tu serais assez forte pour nous deux, assez aimante pour nous deux, assez vivante pour nous deux.
Je me suis giflé, encore et encore, au détour de mes pensées, pour te mériter, pour être à ta hauteur, pour que tes efforts ne soient pas vains. Je me suis poussé au cul, chaque matin au réveil, priant pour que ton sourire ne s’efface pas à ma vue, pour que le mien te semble sincère.

J’ai vécu comme un fantôme toutes ces années, ne respirant que par ton souffle, te suivant comme ton ombre parce que je t’aimais trop pour te laisser. Oui, je t’aimais mon ange, je t’ai aimée, autant que j’ai pu, aussi fort que j’ai su, mais ça n’a pas suffi. Il aurait fallu que je sois un autre, que je sois quelqu’un, que je sois un de ces hommes forts et virils qu’on voit à la télé dans les films américains. Tu riais toujours en me disant que tu n’avais pas besoin d’un homme comme ça, que je te suffisais, moi, et tu mordais mes lèvres pour m’empêcher de protester.
Pardonne-moi les quelques larmes qui rendront sans doute ta lecture plus difficile, mais tu n’es pas là pour essuyer mes yeux et aujourd’hui je n’ai plus le courage de ne pas faire pleurer les tiens.
Je m’en vais dans une ultime lâcheté, je n’ai pas le courage de partir, je n’ai plus la force de rester, alors ce soir je meurs. C’est tout ce que j’ai trouvé pour que tu ne me suives pas, pour que tu ne me retiennes pas. Ce soir je te libère de moi, tu mérites un homme vivant, pas un zombie comme moi pour lequel tu auras gâché tant d’énergie.

C’est ma preuve d’amour, aujourd’hui j’ouvre la cage, envole-toi, je ne suis déjà plus là.

Adieu, mon amour, c’est mieux comme ça…

Louis

mercredi 3 septembre 2008

Tournesols (depuis les Impromptus)

Elle avait apporté des fleurs de tournesol
Pour faire dans ma vie un grand soleil
Pour chasser l’eau de mon ciel
Elle avait apporté des fleurs de tournesol

Elle avait apporté un bouquet de roses
Dont elle avait enlevé les épines
Pour que l’amour m’illumine
Elle avait apporté un bouquet de roses

Elle avait apporté une branche de lilas
Pour adoucir mon monde
Qu’un simple bonheur m’inonde
Elle avait apporté une branche de lilas

Elle avait fait un tapis de violettes
Pour éclairer mon chemin
Pour apaiser mon chagrin
Elle avait fait un tapis de violettes.