Au mur de mes souvenirs, il y a
une photographie qui m’arrache un sourire autant qu’elle me tire de larmes.
Je dois avoir entre 4 et 6 ans, et je me rends compte aujourd’hui que c’est de toi que me vient cet humour absurde et bon enfant, cette science du ridicule qui ne tue pas.
Je dois avoir entre 4 et 6 ans, et je me rends compte aujourd’hui que c’est de toi que me vient cet humour absurde et bon enfant, cette science du ridicule qui ne tue pas.
Tu sais, parfois je récite très
vite « Ah pourquoi Pépita dans les bois m’épies-tu », pour vérifier
que je n’oublie pas. Je me revois me gaver de figues, et je pense à toutes ces
fois où tu m’as emmenée en vacances avec toi, ta façon de faire passer mon
hoquet, ta moustache et les Gitanes maïs que tu fumais.
Enfant, je n’ai jamais réalisé la
force de l’amour que tu me portais, je n’ai pas réfléchi à ce qui nous liait.
Je leur en ai tant voulu de m’avoir caché ta maladie, même si c’était pour me
préserver.
Je regarde cette photo, et c’est
comme ça que je veux penser à toi, pas à ce jour terrible où tu nous as
quittés.
Les années ont passé, mais je veux
que tu saches à quel point tu me manques, Pépé.
Thème des Impromptus Littéraires
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