lundi 5 novembre 2007

Stella

Elle était aussi blonde que j’étais brun, ses yeux aussi clairs que les miens étaient noirs. J’aimais me trouver à ses côtés, parce qu’alors mon air ténébreux faisait ressortir sa lumière, et j’avais l’impression qu’elle rejaillissait sur moi, inondait mon âme et me rendait beau.
Pourtant, sa beauté solaire cachait mal sa fragilité, et elle s’agrippait comme une noyée à mon torse. Elle semblait alors si petite et si frêle, blottie au creux de mes bras.
Par je ne sais quel miracle, ses parents l’avaient fait prénommer Stella. Stella... ma petite étoile perdue dans un ciel nocturne peint à l’encre de Chine...
Il paraît que la lumière des étoiles nous parvient encore longtemps après qu’elles soient mortes.
Mon étoile s’est éteinte, les ténèbres ont repris le dessus. Mais j’espère que ta lumière m’éclairera encore longtemps, et que grâce à toi je repousserai la nuit.

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