La pièce était calme, trop calme, pour engager une conversation ou développer une pensée. Ce silence rendait Suzanne nerveuse, et elle jetait des regards éperdus aux quatre coins de la salle en tirant frénétiquement sur son fume-cigarette.
Ce soir, celui du grand gala annuel de charité organisé par les De Graef, la mort avait frappé.
La réception se déroulait agréablement, et Suzanne, lassée de toutes ces simagrées, se laissait doucement bercer par la mélodie composée du brouhaha des conversations et le tintement des verres.
Tout avait basculé quand les trois coups de feu avaient retenti, en provenance du jardin. Le silence s’était alors brutalement fait dans la pièce, tandis que certains partaient en courant en direction de l’arrière de la maison.
On avait trouvé Hugo Meyer gisant, face retounée, dans la piscine, son sang teintant déjà l’eau chlorée d’un rouge de plus en plus sombre.
L’agent de sécurité à l’entrée de la propriété avait appelé la police, et les invités étaient maintenant confinés dans la bibliothèque, attendant l’inspecteur.
Appuyée au marbre de la cheminée, Suzanne savait. Elle savait que le meurtrier se cachait là, parmi tous ces riches héritiers, ces gens de la haute. Derrière les airs abasourdis et les regards creux, il y avait un assassin.
L’inspecteur pénétra dans la pièce, accompagné de quelques policiers. Suzanne sursauta comme les autres quand la porte claqua derrière eux, rompant le calme apparent qui régnait dans la pièce.
1 commentaire:
mais si on peut laisser des commentaires sur ton blog !
il manquerait plus que ça :)
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