samedi 3 octobre 2020

[400 mots] : Goûter l'immortalité

 Jour 3 du challenge Writober de @nanochimeres : Goûter l'immortalité. Ma contrainte du jour : écrire 400 mots. Compte final : 416 mots. Je ne suis pas du tout satisfaite de celui-ci, j'avais une idée en tête, je n'ai pas vraiment réussi à la réaliser, il aurait fallu établir + de contexte, mais compliqué en 400 mots. Bref, ça a le mérite d'exister, et l'idée est toujours la même : se dérouiller avant le NaNoWriMo en novembre. 


Au-dessus de lui, les cieux s’entrouvrirent, et une lumière aveuglante le fit flancher un instant. Il ne lui semblait plus rien entendre, hormis le tonnerre et les battements affolés de son cœur.

Soudain, une voix tonitruante résonna dans son crâne, provenant de partout et nulle part à la fois.

« Niko ! Souviens-toi de qui tu es ! »

La voix grondait, l’emplissait, accompagnée d’un torrent de pensées qui le firent tomber à genoux. Il se mit à trembler, les doigts pressés sur ses joues, incapable de contenir ses larmes. Il ne réalisa même pas que le silence était revenu, que la lumière avait disparu. La première sensation qui le ramena dans son corps fut deux mains chaudes et solides se déposant sur ses épaules, et une autre voix, veloutée et teintée d’inquiétude, une voix qu’il connaissait par cœur et qui lui murmurait des paroles de réconfort, l’aidant à se relever, l’entourant d’amour.

Il s’effondra dans les bras de celui à qui appartenait cette voix, confiant qu’il était en sécurité, enfin. Les bras l’entraînèrent vers le canapé, le déposant délicatement. Il poussa un gémissement lorsque les bras l’abandonnèrent un instant, mais enfin, ils revinrent l’entourer, accompagnés de la chaleur douce d’un corps pressé contre le sien. Il s’autorisa à plonger dans le noir.

 

Ce n’est que de longues heures plus tard que Niko revint à lui. Il était allongé sur le canapé, et la pénombre qui l’entourait lui donna une idée de l’heure avancée qu’il devait être. Il tourna la tête, et avisant les chiffres de l’horloge digitale au mur du salon, confirma l’information : il avait dormi jusqu’au beau milieu de la nuit. Un léger soupir, tout proche de lui, interrompit le train de ses pensées, et il baissa le regard en direction de son torse, où Anton avait posé sa tête et dormait profondément, le reste de son corps glissé entre Niko et le dossier du canapé, un bras et une jambe enserrant la taille et les jambes du jeune homme. Niko esquissa un sourire, et ne put s’empêcher de glisser les doigts dans la chevelure d’Anton, dérangeant les mèches brunes collés au front de son amant.

Envahi d’un sentiment de bonheur et de calme, il ferma les yeux, et s’autorisa à grapiller quelques heures de sommeil en plus. Il serait temps, demain, de repenser à la voix de son père, aux paroles de Zeus, gravées dans son cœur. En attendant, il goûtait la saveur d’une immortalité passée dans les bras de son bien-aimé.

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