lundi 19 octobre 2020

[Challenge] La Nuit des Temps

 #Writober Jour 19 : La Nuit des Temps. Nous revoici dans l'univers d'Ethan, à la suite de "Royaumes Disparus". Le challenge du jour de mon Writer-Bot : écrire au moins 392 mots en 14 minutes. Compte final : 475 mots. 
J'ai vraiment envie d'écrire cet univers, j'ai du mal à m'arrêter maintenant que je suis lancée, et en même temps, la scène ci-dessous n'est pas vraiment ce que je pensais. Et je ne sais pas pourquoi cette soudaine obsession avec ce pendule...


A l’instant où la main d’Ethan s’était refermée sur le pendule, il avait eu la désagréable impression d’être aspiré par la pierre. Le noir s’était fait autour de lui, ainsi que le silence. Il frissonna, et sans relâcher son emprise sur le bijou, il avait cherché autour de lui.

« M. Sparks ? Anton ? ». Il n’osait pas élever trop la voix, dans cet univers inconnu, mais son mentor se tenait juste en face de lui, les doigts encore accrochés à la chaîne lorsqu’Ethan avait tendu la main. Il ne pouvait pas être bien loin.

Un sifflement suraigu se fit entendre dans le ciel, et Ethan se recroquevilla sur lui-même, pressant ses paumes contre ses oreilles pour tenter de se protéger, mais le bruit était trop fort, douloureux, comme une tempête sous son crâne, et il fit par s’évanouir.

Lorsqu’il revint à lui, le monde autour avait changé. Il n’était plus au cœur de la forêt, mais dans un vaste champ ouvert, un ciel étoilé luisant d’une étrange lumière violette au-dessus de lui. Des voix grondaient dans sa tête, lui narrant une histoire qu’il peinait à comprendre et qui le fit hoqueter. Il se redressa, bien décidé à faire quelque chose, à trouver une solution, mais un nouveau vertige le prit, et il jeta ses mains derrière lui pour s’appuyer sur le sol et s’empêcher de tomber. Sa main droite heurta un objet froid, le poussant un peu plus loin, et il fronça les sourcils. Sous le vacarme des voix, ses pensées essayaient de lui dire quelque chose, de lui parler, de le forcer à se souvenir, mais tout était si confus. Il tourna la tête, et vit une pierre violette, taillée en diamant et enserrée dans un carcan de métal, au bout d’une chaîne dorée. Le pendule. Anton !

Ethan lutta contre la nausée qui s’emparait de lui, et se releva. Trébuchant sur lui-même, il fit un pas en arrière, et sentit quelque chose craquer sous sa semelle. « Oh non ! », pensa-t-il avec horreur, se tournant et levant sa chaussure. Là, sous son pied, la pierre était réduite en poudre. Il n’eut cependant pas le temps de s’apitoyer sur son sort qu’une étrange sensation lui crochetait l’estomac, le tirant à nouveau dans un tourbillon terrifiant. Il ferma les yeux.

Quand il les rouvrit, le visage familier d’Anton se tenait à quelques centimètres du sien, le regard scrutateur et inquiet.

Ethan poussa un hoquet de surprise, tenant de reculer, mais la main chaude et ferme de l’autre homme se referma sur sa nuque, dans un geste protecteur.

« Doucement, gamin ! Que s’est-il passé ? »
Ethan voulait lui raconter, lui demander pardon pour son pendule, mais quand il ouvrit la bouche, la seule chose qui en sortit fut : « J’ai vu la Nuit des Temps ».


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