Jour 3 du challenge Writober de @nanochimeres : Goûter l'immortalité. Ma contrainte du jour : écrire 400 mots. Compte final : 416 mots. Je ne suis pas du tout satisfaite de celui-ci, j'avais une idée en tête, je n'ai pas vraiment réussi à la réaliser, il aurait fallu établir + de contexte, mais compliqué en 400 mots. Bref, ça a le mérite d'exister, et l'idée est toujours la même : se dérouiller avant le NaNoWriMo en novembre.
Au-dessus de lui, les cieux s’entrouvrirent, et une lumière
aveuglante le fit flancher un instant. Il ne lui semblait plus rien entendre,
hormis le tonnerre et les battements affolés de son cœur.
Soudain, une voix tonitruante résonna dans son crâne, provenant
de partout et nulle part à la fois.
« Niko ! Souviens-toi de qui tu es ! »
La voix grondait, l’emplissait, accompagnée d’un torrent de
pensées qui le firent tomber à genoux. Il se mit à trembler, les doigts pressés
sur ses joues, incapable de contenir ses larmes. Il ne réalisa même pas que le
silence était revenu, que la lumière avait disparu. La première sensation qui le
ramena dans son corps fut deux mains chaudes et solides se déposant sur ses
épaules, et une autre voix, veloutée et teintée d’inquiétude, une voix qu’il
connaissait par cœur et qui lui murmurait des paroles de réconfort, l’aidant à
se relever, l’entourant d’amour.
Il s’effondra dans les bras de celui à qui appartenait cette
voix, confiant qu’il était en sécurité, enfin. Les bras l’entraînèrent vers le
canapé, le déposant délicatement. Il poussa un gémissement lorsque les bras l’abandonnèrent
un instant, mais enfin, ils revinrent l’entourer, accompagnés de la chaleur
douce d’un corps pressé contre le sien. Il s’autorisa à plonger dans le noir.
Ce n’est que de longues heures plus tard que Niko revint à
lui. Il était allongé sur le canapé, et la pénombre qui l’entourait lui donna
une idée de l’heure avancée qu’il devait être. Il tourna la tête, et avisant
les chiffres de l’horloge digitale au mur du salon, confirma l’information :
il avait dormi jusqu’au beau milieu de la nuit. Un léger soupir, tout proche de
lui, interrompit le train de ses pensées, et il baissa le regard en direction
de son torse, où Anton avait posé sa tête et dormait profondément, le reste de
son corps glissé entre Niko et le dossier du canapé, un bras et une jambe enserrant
la taille et les jambes du jeune homme. Niko esquissa un sourire, et ne put s’empêcher
de glisser les doigts dans la chevelure d’Anton, dérangeant les mèches brunes
collés au front de son amant.
Envahi d’un sentiment de bonheur et de calme, il ferma les
yeux, et s’autorisa à grapiller quelques heures de sommeil en plus. Il serait
temps, demain, de repenser à la voix de son père, aux paroles de Zeus, gravées
dans son cœur. En attendant, il goûtait la saveur d’une immortalité passée dans
les bras de son bien-aimé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire