#Writober jour 14. Je teste un nouveau bot, et j'ai lancé une commande de challenge qui m'a donné pour défi d'écrire 468 en 18 minutes. Pas assez concentrée, pas inspirée, je n'en ai écrit que 416. Encore une ébauche d'univers. Oups.
Elle naviguait d’un pas lent sur le petit chemin blanc
sinueux, indifférente à la poussière qui s’agrippait à l’ourlet de sa longue
robe. Parfois, les branches des saules pleureurs venaient caresser son épaule,
et elle soupirait : elle ne souhaitait rien d’autre que de se jeter au
milieu de leurs feuillages, se blottir contre un tronc et se laisser entourer par
le calme silencieux de ces arbres.
Mais elle n’était pas venue là pour se reposer, du moins pas
avant d’avoir accompli sa mission. Une larme coula le long de sa joue, s’agrippant
au coin de ses lèvres, avant d’aller mourir plus bas sur la ligne de son cou. D’autres
perlaient à ses yeux, accrochés à ses cils, et elle se mordit les lèvres pour
ne pas s’effondrer.
Elle accéléra subrepticement le pas, se dirigeant au cœur du
jardin, où Althéa l’attendait dans le kiosque. Son cœur battit un peu plus vite
sous l’effet de la nervosité, mais elle savait qu’il ne servait à rien de se
précipiter, et de perturber la tranquillité de leur jardin.
Enfin, elle vit le petit bâtiment blanc entouré de ses
roseraies, et la longue silhouette sévère de son amie qui lui tournait le dos.
Elle caressa les fleurs du bout des doigts en entrant dans
le kiosque, ses pieds nus la remerciant pour le froid et la douceur du sol, qui
contrastait avec la rugosité du sable chaud du chemin qu’elle avait emprunté.
Son amie ne se retourna pas pour l’accueillir, et elle
glissa ses mains autour de sa taille fine, blottissant sa tête entre deux omoplates
osseuses.
« Althéa, soupira-t-elle. Ils arrivent. Je les ai vus. »
Elle sentit la tension dans les épaules de son amie, et se
pressa un peu plus fort contre elle.
« Nous devons préparer les enchantements. Tu sais que le
Jardin des Silences ne peut pas tomber entre leurs mains. Althéa… »
Son amie prit une grande inspiration, et posa ses grandes
mains sèches sur les siennes. Sa voix tremblait d’une émotion contenue quand
elle prit enfin la parole.
« Je sais, Diane, je sais. Ils hantent mes rêves depuis
quelques jours, et même si je n’ai pas ton don, je peux les sentir. Nous devons
protéger notre sanctuaire. »
Diane hocha la tête, le front toujours appuyé contre le dos
solide de son amie, et laissa échapper un long soupir, avant de briser leur étreinte.
Althéa se retourna alors, révélant son visage, deux sillons
parfaits de larmes brillant sur ses joues mates.
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