#Writober Jour 24 : Les Grands Anciens. Un challenge de 190 mots en 10 minutes. Compte final : 459 mots en 17 minutes.
On retourne du côté d'Ethan, où le mystère s'épaissit. C'est la suite de La Nuit des Temps.
Ethan se réveilla en sursaut en sentant quelque chose lui
écorcher la joue.
« Merde ! », marmonna au-dessus de lui la
voix d’Anton.
Désorienté, Ethan essaya de bouger, avant de réaliser qu’il
était tenu par son mentor, l’homme le portant avec un bras derrière son dos et
l’autre derrière ses genoux, comme une jeune mariée.
« Ne bouge pas, gamin ! Désolé pour la branche,
j’ai un peu de mal à m’orienter et à te porter en même temps. »
Ethan se demanda pourquoi il avait besoin d’être porté, et
malgré l’ordre de l’autre homme, tenta de se redresser. Immédiatement, il fut
assailli par une migraine et un vertige, et son bras passé derrière la nuque d’Anton
s’agrippa faiblement.
« Encore quelques minutes, lui dit l’autre homme en
serrant les dents. Accroche-toi encore un peu, et je pourrai te poser. »
Ethan hocha la tête, et ferma les yeux pour essayer de
refouler la nausée.
Enfin, il se sentit déposé au sol. Il n’osa pas rouvrir les
yeux et attendit, écoutant les bruits de l’autre homme qui s’agitait au-dessus
de lui. Une gourde fut pressée à ses lèvres avec l’ordre de boire, et il obéit,
soulagé par la fraîcheur de l’eau qui soulageait sa gorge irritée. Après de
longues lampées avides, il recula la tête, et la gourde disparut de sous son
nez. Puis, quelque chose de chaud vint se déposer sur son corps, et il
entrouvrit un œil : Anton venait de quitter sa veste et d’en couvrir le
torse du jeune homme, le bordant dans les pans larges du vêtement.
« Que s’est-il passé ? », murmura faiblement
le jeune homme.
Anton soupira, et s’assit à côté de lui, avant de repousser
gentiment de son front les mèches trempées de sueur qui y collaient.
« Je ne sais pas, Ethan. Quand tu es sorti de ta
transe, tu as parlé de la Nuit des Temps, puis tu t’es mis à marmonner
quelque chose à propos du retour des Grands Anciens. Tu étais agité, tu ne
semblais même plus me voir, et d’un coup, tu as poussé un hurlement, et tu t’es
évanoui, le corps parcouru de spasmes. Je t’ai pris dans mes bras pour t’empêcher
de te blesser, et comme tu ne te calmais pas, j’ai décidé de te porter. Finalement,
quand on a été assez loin de la clairière, tu t’es calmé tout seul. »
L’homme s’exprimait avec la mâchoire serrée, le regard fixé
sur un point derrière Ethan, comme pour éviter de le regarder droit dans les yeux.
Il avait quelque chose à cacher, et Ethan était bien décidé à lui poser la
question, mais il se sentait épuisé. Il pourrait toujours demander plus tard.
Dormir semblait d’abord une bonne idée…
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