#Writober Jour 19 : La Nuit des Temps. Nous revoici dans l'univers d'Ethan, à la suite de "Royaumes Disparus". Le challenge du jour de mon Writer-Bot : écrire au moins 392 mots en 14 minutes. Compte final : 475 mots.
J'ai vraiment envie d'écrire cet univers, j'ai du mal à m'arrêter maintenant que je suis lancée, et en même temps, la scène ci-dessous n'est pas vraiment ce que je pensais. Et je ne sais pas pourquoi cette soudaine obsession avec ce pendule...
A l’instant où la main d’Ethan s’était refermée sur le
pendule, il avait eu la désagréable impression d’être aspiré par la pierre. Le
noir s’était fait autour de lui, ainsi que le silence. Il frissonna, et sans
relâcher son emprise sur le bijou, il avait cherché autour de lui.
« M. Sparks ? Anton ? ». Il n’osait pas
élever trop la voix, dans cet univers inconnu, mais son mentor se tenait juste
en face de lui, les doigts encore accrochés à la chaîne lorsqu’Ethan avait tendu
la main. Il ne pouvait pas être bien loin.
Un sifflement suraigu se fit entendre dans le ciel, et Ethan
se recroquevilla sur lui-même, pressant ses paumes contre ses oreilles pour
tenter de se protéger, mais le bruit était trop fort, douloureux, comme une
tempête sous son crâne, et il fit par s’évanouir.
Lorsqu’il revint à lui, le monde autour avait changé. Il n’était
plus au cœur de la forêt, mais dans un vaste champ ouvert, un ciel étoilé
luisant d’une étrange lumière violette au-dessus de lui. Des voix grondaient
dans sa tête, lui narrant une histoire qu’il peinait à comprendre et qui le fit
hoqueter. Il se redressa, bien décidé à faire quelque chose, à trouver une
solution, mais un nouveau vertige le prit, et il jeta ses mains derrière lui
pour s’appuyer sur le sol et s’empêcher de tomber. Sa main droite heurta un
objet froid, le poussant un peu plus loin, et il fronça les sourcils. Sous le
vacarme des voix, ses pensées essayaient de lui dire quelque chose, de lui
parler, de le forcer à se souvenir, mais tout était si confus. Il tourna la tête,
et vit une pierre violette, taillée en diamant et enserrée dans un carcan de
métal, au bout d’une chaîne dorée. Le pendule. Anton !
Ethan lutta contre la nausée qui s’emparait de lui, et se
releva. Trébuchant sur lui-même, il fit un pas en arrière, et sentit quelque
chose craquer sous sa semelle. « Oh non ! », pensa-t-il avec
horreur, se tournant et levant sa chaussure. Là, sous son pied, la pierre était
réduite en poudre. Il n’eut cependant pas le temps de s’apitoyer sur son sort
qu’une étrange sensation lui crochetait l’estomac, le tirant à nouveau dans un
tourbillon terrifiant. Il ferma les yeux.
Quand il les rouvrit, le visage familier d’Anton se tenait à
quelques centimètres du sien, le regard scrutateur et inquiet.
Ethan poussa un hoquet de surprise, tenant de reculer, mais
la main chaude et ferme de l’autre homme se referma sur sa nuque, dans un geste
protecteur.
« Doucement, gamin ! Que s’est-il passé ? »
Ethan voulait lui raconter, lui demander pardon pour son pendule, mais quand il
ouvrit la bouche, la seule chose qui en sortit fut : « J’ai vu la
Nuit des Temps ».
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